« Les cloches sonnent sans raison et nous aussi »

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D’après photo (c) Henri Martinie / Roger-Viollet

Etes-vous au calme ? Avez-vous 6 minutes à tuer ? C’est le temps qu’il vous faut pour lire l’un des dix-neuf poèmes de L’Homme approximatif. Laissez-vous un moment hypnotiser par l’écriture automatique de Tristan Tzara… Ne vous y trompez pas, ces textes sont tout sauf n’importe quoi, écrit n’importe comment. De quoi parle-t-on ? Pas de titres, pas de sections… Comment s’orienter ? Vous découvrirez que chaque poème développe en fait un thème assez classique : l’ennui (I), le désir (V)… Vous vous demanderez peut-être pourquoi Tzara utilise un style aussi alambiqué pour parler de choses aussi simples. Gratuité ? Provocation ? Ayez en tête que l’étrangeté des images est toujours provoquée pour signifier plus ou mieux.

« homme approximatif te mouvant dans les à-peu-près du destin / avec un cœur comme valise et une valse en guise de tête / buée sur la froide glace tu t’empêches toi-même de te voir / grand et insignifiant parmi les bijoux de verglas du paysage.».

L’Homme approximatif, Tristan Tzara, 1931, nrf, Poésie / Gallimard

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